Quels sont les problèmes posés par ChatGPT dans l’univers littéraire ?  

Sur de nombreuses plateformes de vente de livres, on trouve plusieurs œuvres générées par ChatGPT. Cette forme d’Intelligence Artificielle mise sur pied par OpenAI créé la polémique dans l’univers de la création artistique. Elle bouleverse le monde de la littérature en divisant les écrivains. Certains auteurs la présentent comme une solution d’accompagnement à la création littéraire. Par contre, d’autres artistes la perçoivent comme une entrave à l’authenticité de cette dernière. Quelle que soit l’opinion adoptée, on ne peut pas ignorer les problèmes qu’elle pose.   

  

Problèmes intellectuel et juridique

ChatGPT est un robot conversationnel utilisé par des rédacteurs pour écrire des textes de tous les genres. Cependant, il pose des problèmes d’ordre intellectuel et juridique. En effet, il puise dans la base de données Internet pour répondre à la commande qui lui est attribuée. De fait, il n’est pas évident d’identifier ses sources. D’ailleurs, la plupart du temps, il reprend des documents en anglais. D’autre part, les textes qu’il exploite peuvent être soumis à des droits d’auteur. Puisque ChatGPT ne bénéficie pas de l’autorisation des auteurs, ses productions peuvent être assimilées à de la contrefaçon. 

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Problèmes artistique et éthique

D’un autre côté, cet outil manque généralement d’originalité et de nuance. Le fait est qu’en tant que robot, il n’a ni expériences, ni émotions, ni intuitions. Il imite plus qu’il ne créé comme le défend Bernard Werber. Aucun droit d’auteur ne lui est donc reconnu jusqu’à présent d’autant plus que la création est essentiellement rattachée à l’humain. Néanmoins, l’Intelligence Artificielle peut faire preuve d’imagination. Elle peut lire plusieurs textes, les étudier, assembler des éléments pour proposer un contenu nouveau avec les exigences de son utilisateur. 

Malgré les inquiétudes, ChatGPT séduit de plus en plus les artistes. Il peut booster leur imagination en leur montrant d’autres perspectives. De plus, il peut les aider à surmonter le syndrome de la page blanche. Dans l’avenir, on peut imaginer un outil plus performant capable de produire des œuvres originales voire authentiques. Malheureusement, dans cette course technologique, l’Afrique risque une fois de plus trainer le pas de l’innovation et subir les effets de l’usage d’un instrument élaboré selon les mœurs des occidentaux.